« J’ai trouvé LA formation pour me réorienter. »

À Seneffe, le centre de compétence aptaskil forme aux métiers de la production en chimie, biopharmacie et biotechnologies. En 2024, il a accompagné plus de 3.400 personnes. C’est le cas de Cédrick, 23 ans, passé de comptable à opérateur aseptique en biopharmacie. Tout cela a été rendu possible grâce à un programme européen qui a des retombées et des implications pour tout un chacun.

Fin de l’année dernière, Cédrick Clinier, 23 ans, de Genappe, a suivi une formation d’opérateur aseptique en biopharmacie chez aptaskil, un centre de compétence basé à Seneffe. Ce travail aide à assurer la stérilité tout au long de la production.  « Au départ, j’avais une formation en comptabilité mais je ne me voyais pas travailler toute ma vie là-dedans », confie-t-il. « J’avais entendu parler d’aptaskil. N’ayant pas vraiment de connaissances dans ces domaines, j’ai choisi une formation que je jugeais accessible et qui s’est très bien déroulée. Avant la fin de cette dernière, j’avais déjà un entretien pour un job et je l’ai obtenu, dans l’entreprise dans laquelle je travaille actuellement, dans le secteur de la pharmacie générale. Mon travail consiste à préremplir des flacons et des seringues ». Ce qu’il a apprécié dans sa formation ? « On sent que les formateurs ont de l’expérience de terrain », conclut-il, conscient que ce qu’il a pu apprendre chez aptaskil est un bagage solide bien utile pour son avenir, dans un secteur en pleine évolution. 

Des formations au cœur des besoins des entreprises

Le développement d’aptaskil a, quant à lui, été rendu possible grâce aux fonds européens et wallons qui ont été investis dans ce projet. Créé en 2003, l’ancien Cefochim est devenu, en 2021, aptaskil, un centre de compétence qui forme les demandeurs d’emploi, les travailleurs mais aussi les étudiants ou les enseignants aux métiers de la production en chimie, biopharmacie et biotechnologies. « En 2021, nous avons effectivement changé de nom et lancé la première phase de nos travaux d’extension pour un budget de 10 millions d’euros. Il y a ensuite eu une seconde phase de travaux qui fait que nous avons aujourd’hui 3 ailes dont une avec des salles blanches et des labos équipés de matériel de pointe similaires à ceux que les apprenants rencontreront en entreprise. Et cela, en partie grâce à des fonds européens», explique Anne Dubois, responsable communication chez aptaskil. Un développement nécessaire et qui porte ses fruits, puisque 85% de celles et ceux qui suivent les formations trouvent un emploi.

« Nous avons également bénéficié de financements européens pour développer des formations digitales en culture cellulaire, en collaboration avec d’autres centres de formations dans le cadre du projet Go 4 Biotech», ajoute-t-elle. Ce projet, destiné aux personnes en recherche d’emploi, est cofinancé par le Fonds social européen plus (FSE+). À travers lui, les centres aptaskil, ULB HeLSci et le centre Biotech du Forem unissent leurs forces pour offrir un programme innovant en culture de cellules. Un parcours qui propose, lui aussi, une voie royale vers l’emploi.

Contexte

Ensemble, l’Union européenne et la Wallonie ont investi plus de 20 millions d’euros dans le centre et les différents projets développés par aptaskil. 

Cet article de L.B. a été publié le 20 juillet 2025 dans l’hebdomadaire 7Dimanche