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Représentation en Belgique
  • Article d’actualité
  • 21 mars 2024
  • Représentation en Belgique
  • 5 min de lecture

La Commission européenne prend des mesures pour améliorer la qualité de la main d'œuvre de travail et les compétences notamment chez les jeunes dans l’UE

Hier, la Commission européenne a présenté deux paquets de mesures visant à remédier aux pénuries de main-d'œuvre et de compétences, tout en proposant d'améliorer les conditions de travail des stagiaires dans l'UE.

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Le 20 mars, la Commission a dévoilé un plan d'action visant à résoudre les pénuries de main-d'œuvre et de compétences en collaboration avec les États membres et les partenaires sociaux, au titre de la stratégie de l'UE pour renforcer sa compétitivité et sa résilience économique et sociale.

En effet, depuis près d’une décennie, les pénuries de main-d'œuvre et de compétences s’aggravent dans tous les États membres, et cette tendance devrait croître en raison des changements démographiques et de la demande accrue pour des compétences spécifiques liées aux transitions numérique et écologique. Une enquête Eurobaromètre de 2023 révèle que 63 % des petites et moyennes entreprises (PME) peinent à recruter les talents nécessaires. Si d’ici 2030, environ 3,5 millions de nouveaux emplois devraient être créés dans les secteurs des énergies renouvelables, la Commission européenne récence aujourd’hui près de 42 professions en pénurie dans l'UE.

Le plan d’action propose une série de mesure dans essentiellement cinq domaines, lesquelles devront être mise œuvre rapidement tant au niveau de l'UE, des États membres que des partenaires sociaux:

  • Intégrer les personnes sous-représentées sur le marché du travail.
  • Développer les compétences en améliorant le niveau des formations, et des programme d’enseignement.
  • Améliorer les conditions de travail dans certains secteurs.
  • Promouvoir une mobilité équitable au sein de l'UE pour les travailleurs et les apprenants.
  • Attirer les talents internationaux.

Ces mesures sont considérées par la Commission comme essentielles pour stimuler une croissance économique durable et résiliente dans l'UE, tout en maximisant les opportunités des transitions écologique et numérique. Parmi les mesures principales de ce plan d’action, figure entre-autre : le financement de nouveaux projets pour lutter contre le chômage de longue durée et renforcer les compétences des jeunes sans emploi ni formation (NEET), la création de centres d'excellence professionnelle (100 d'ici à 2027), ainsi que la mise en place de nouveaux partenariats en matière de compétences.

Par ailleurs, la Commission encourage également les États membres à organiser des échanges réguliers au sein du Comité de l'emploi et du Comité de la protection sociale. En outre, elle invite les États à réviser leurs programmes d'enseignement, ainsi qu’à poursuivre des réformes de prestations sociales et fiscales, et enfin, soutenir la numérisation de la coordination de leur système de sécurité sociale. La Commission encourage également les États à adopter rapidement la recommandation du Conseil sur « l’amélioration de la mobilité des talents et des compétences chez jeunes ».

Parallèlement, au titre de ce plan d’action, les partenaires sociaux s’engagent à améliorer la qualité de la formation et de l'emploi chez jeunes dans l’UE, notamment dans le cadre des formations professionnelles (i.e., stages).

Les « stages de qualité » offrent aux jeunes une expérience professionnelle concrète, en plus de favoriser le développement de compétences et l'accès à des emplois de qualité. En cela, ils ont un rôle crucial à jouer dans la lutte contre la pénurie de la main d’œuvre et de compétences dans l’Union aujourd’hui.  Pour les employeurs, ces stages de qualité permettent en outre, d’attirer, de former mais aussi de retenir les jeunes talents dans l’UE.

Dans ce contexte, la Commission a également proposé un nouveau paquet législatif (contenant deux propositions) dont l’objectif est d’améliorer la qualité de la main d'œuvre de travail chez les jeunes au sein de l’UE, notamment dans le cadre des formations de stages.

Ce nouveau paquet législatif est aligné avec les résolutions du Parlement européen en la matière, la « Conférence sur l'avenir de l'Europe » et « l'Année européenne de la jeunesse ». Il comprend principalement deux directives : l'une pour améliorer les conditions de travail des stagiaires et lutter contre les emplois dissimulés, l'autre pour réviser la recommandation de 2014 en garantissant une meilleure qualité et inclusion des stagiaires, y compris une rémunération équitable et l'accès à la protection sociale.

S’agissant de la première directive, elle est censée réaffirmer le principe de non-discrimination des stagiaires, prévenir l'utilisation abusive des stages comme emplois réguliers, et permettre aux représentants des travailleurs d'agir en tant que mandataires des stagiaires. La seconde directive quant à elle, préconise une rémunération équitable, l'accès à la protection sociale, un mentorat personnalisé, l'égalité d'accès aux stages, le travail hybride et à distance avec un équipement adapté, et l'amélioration de l'employabilité post-stage.

Contexte

Le plan d'action visant à résoudre les pénuries de main-d'œuvre et de compétences, intégré à « l'Année européenne des compétences », fait suite au sommet des partenaires sociaux de Val Duchesse, qui s’est tenu le 31 janvier 2023. Il s'appuie sur des initiatives existantes au sein de l’Union et des États membres mais aussi d’autres initiatives - dont 65 milliards d’euros de fonds européens qui seront alloués à des programmes de développement des compétences -, dans le but d’atteindre les objectifs que l'UE s’est fixés pour 2030 en matière de compétence et d’emploi. À savoir, un taux d'emploi de 78 % et une participation de 60 % des adultes à une formation annuelle.

Pour ce qui est de l’emploi des jeunes et des stages, pour rappel, en 2014, le Conseil de l’UE a établi un “cadre de qualité pour les stages”, proposant 21 principes non contraignants pour assurer des stages de qualité au sein de l’UE. Suite à cela, une évaluation de la Commission européenne datée de 2023, a montré que des progrès positifs avait été réalisés dans ce domaine, tout en identifiant plusieurs lacunes à combler, notamment en termes de mise en œuvre, de suivi et de contrôle des principes de qualité dans le cadre des formations d’apprentissage (i.e., stage). Avec une demande croissante de stages dans l’Union, atteignant 3,1 millions de stagiaires dont 1,6 million rémunérés, et une prévision de croissance de 16% d'ici 2030, la Commission estime qu’il est aujourd’hui nécessaire de répondre à ces défis.

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Date de publication
21 mars 2024
Auteur
Représentation en Belgique