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Représentation en Belgique
  • Article d’actualité
  • 18 octobre 2023
  • Représentation en Belgique
  • 3 min de lecture

La Commission présente une nouvelle feuille de route de l'UE pour lutter contre la criminalité organisée et le trafic de drogue

Cette nouvelle feuille de route constitue une étape importante dans la création d’un réseau pour lutter contre la criminalité organisée et le trafic de drogue. Elle contient 17 actions et mesures concrètes dans quatre domaines.

Visit of Ylva Johansson, European Commissioner, to the Port of Antwerp

 

La Commission a adopté aujourd'hui une feuille de route de l'UE visant à intensifier la lutte contre le trafic de drogue et les réseaux criminels. Le trafic de drogue constitue une menace considérable pour la sécurité de l'UE. Les saisies de cocaïne dans l'UE - 303 tonnes pour la seule année 2021 - ont atteint un niveau record. Les activités des réseaux criminels ont pris de l'ampleur et sont devenues plus sophistiquées, et leurs conséquences sont de plus en plus violentes.

La lutte contre la criminalité organisée et le trafic de drogue est une priorité pour l'Union européenne, ses États membres et ses partenaires internationaux. Comme ces parties doivent travailler ensemble pour combattre les menaces, la Commission propose que le Parlement européen et le Conseil approuvent pleinement les actions prioritaires et les mesures à moyen et long terme proposées par la Commission, par le biais de la feuille de route.

Une réponse ciblée et flexible

En attendant, l'UE est sur la bonne voie lorsqu'il s'agit d'améliorer sa réponse aux menaces futures. Cependant, compte tenu de la nature changeante des activités criminelles dans le monde, l'UE doit faire preuve de souplesse dans sa réponse. La feuille de route contient donc 17 actions concrètes dans quatre domaines afin de prendre le taureau par les cornes et d'intensifier la lutte contre les menaces :

Premièrement, l'UE souhaite une nouvelle alliance des ports européens, dans le but de rendre les ports plus résistants à l'infiltration des réseaux criminels. L'UE veut y parvenir en intensifiant le travail des autorités douanières, des services répressifs et des acteurs publics et privés dans tous les ports de l'UE, notamment grâce à l'utilisation de scanners et d'équipements de pointe.

Le deuxième domaine concerne le démantèlement des réseaux criminels à haut risque. Cela peut se faire en facilitant les enquêtes financières et numériques, en cartographiant les principaux réseaux criminels, en renforçant la coopération entre les procureurs spécialisés et les juges, ainsi qu'en utilisant les alertes du système d'information Schengen (SIS).

Troisièmement, l'UE souhaite prendre des mesures préventives contre la criminalité organisée. Par exemple, l'Union veut faciliter l'échange de bonnes pratiques et de lignes directrices entre les États membres. En outre, ces mesures peuvent contribuer à promouvoir la sécurité publique et la santé des citoyens.

Quatrièmement, l'UE attache une grande importance à la collaboration avec les partenaires internationaux pour contenir et combattre cette menace mondiale. Les actions concrètes proposées par l'Union dans le cadre de la coopération comprennent le renforcement du partage d'informations et des opérations conjointes.

Les prochaines étapes : de la théorie à la pratique

La Commission travaillera en étroite collaboration avec les États membres et ses partenaires pour. Avant de pouvoir se concentrer sur cette réalisation, la Commission demande au Parlement européen et au Conseil d'approuver des directives spécifiques comme la directive sur la confiscation et le recouvrement des avoirs, la révision du code de coopération policière de l’UE,les règles sur l'interconnexion des registres de comptes bancaires. Leur adoption est essentielle pour intensifier les efforts de l'UE en vue de lutter efficacement contre les activités des groupes criminels organisés.

La Commission s'engage à lancer un appel à propositions autour de la criminalité organisée d'ici la fin de l'année 2023, dans le cadre du Fonds pour la sécurité intérieure, avec un budget total de 20 millions d'euros. Une agence européenne des drogues serait également opérationnelle d'ici l'été 2024.

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Date de publication
18 octobre 2023
Auteur
Représentation en Belgique