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Représentation en Belgique
Article d’actualité18 novembre 20206 min de lecture

Semestre européen – paquet d’automne : selon l’avis de la Commission, le projet de budget 2021 de la Belgique est en ligne avec les recommandations adressées par le Conseil

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La plupart des mesures prévues soutiennent l'activité économique dans un contexte de très forte incertitude.

La Commission européenne a présenté aujourd'hui son paquet d'automne pour la politique économique, dont ses avis sur les projets de plan budgétaire (PPB) des États membres de la zone euro pour 2021 et ses recommandations pour la zone euro. Ce paquet marque la seconde étape du cycle du Semestre européen pour 2021, lancé en septembre avec la publication de la stratégie annuelle pour une croissance durable (SACD), qui a pour cœur le concept de durabilité compétitive.

Le paquet présenté aujourd'hui s'appuie sur les prévisions économiques de l'automne 2020, établies dans un contexte de grande incertitude, selon lesquelles, du fait du choc causé par la pandémie de COVID-19, la production de la zone euro et de l'UE dans son ensemble n'aurait pas retrouvé son niveau d'avant la pandémie en 2022.

Les avis sur les PPB pour 2021 tiennent compte de la crise sanitaire en cours, du haut degré d'incertitude et de la grave récession économique causée par la pandémie de COVID-19. Étant donné l'activation de la clause dérogatoire générale du pacte de stabilité et de croissance, les recommandations budgétaires émises par le Conseil en juillet 2020 étaient de nature qualitative. Les avis publiés aujourd'hui examinent donc en particulier si les mesures budgétaires de soutien annoncées pour 2021 sont temporaires et, dans la négative, si des mesures de compensation sont prévues.

Selon l'évaluation de la Commission, le projet de plan pour la Belgique comme celui des autres États membres est globalement conformes aux recommandations du Conseil du 20 juillet 2020. La plupart des mesures prévues soutiennent l'activité économique dans un contexte de très forte incertitude. Par contre, certaines mesures présentées dans les projets de plan budgétaire de la France, de l'Italie, de la Lituanie et de la Slovaquie ne semblent pas temporaires ni accompagnées de mesures de compensation. La Lituanie, qui a soumis un projet de plan budgétaire fondé sur un scénario de politiques inchangées, est invitée à présenter un PPB actualisé.

Pour la Belgique, la France, la Grèce, l'Italie, le Portugal et l'Espagne, compte tenu du niveau élevé qu'atteignait déjà leur dette publique avant la pandémie de COVID-19, avec les importants défis que cela pose en matière de soutenabilité à moyen terme, il importe de veiller à ce que les mesures budgétaires de soutien adoptées préservent la viabilité des finances publiques à moyen terme.

Avis sur le projet de plan budgétaire de la Belgique  (en anglais)

La Roumanie fait l'objet d'une procédure pour déficit excessif (PDE) depuis avril 2020, parce que son déficit a dépassé le seuil prévu par le traité en 2019. Étant donné la grande incertitude que fait toujours peser la pandémie de COVID-19, la Commission estime qu'aucune décision de nouvelles mesures ne devrait être prise à ce stade au titre de la procédure concernant le déficit excessif de la Roumanie. Elle réexaminera la situation budgétaire de la Roumanie au printemps 2021.

La recommandation concernant la politique économique de la zone euro demande aux États membres de veiller à ce que leurs politiques budgétaires continuent à soutenir l'activité économique en 2021. Elle les invite également à réorienter leurs politiques budgétaires vers des positions prudentes à moyen terme, une fois que les conditions épidémiologiques et économiques le permettront. Elle les encourage à renforcer leurs cadres institutionnels nationaux et à mettre en œuvre les réformes et investissements prioritaires qui peuvent accroître la durabilité et la résilience de la zone euro et de ses membres Ces mesures de réforme et d'investissement devraient créer les conditions d'une reprise économique compatible avec la double transition écologique et numérique. La recommandation appelle enfin à achever l'Union économique et monétaire et à renforcer le rôle international de l'euro.

Le rapport sur le mécanisme d'alerte recommande que des bilans approfondis permettant d'identifier les déséquilibres macroéconomiques possibles et d'en évaluer la gravité soient réalisés pour les 12 États membres dans lesquels des déséquilibres ou des déséquilibres excessifs avaient déjà été constatés en février 2020. Il s'agit de la Croatie, de Chypre, de la France, de l'Allemagne, de la Grèce, de l'Irlande, de l'Italie, des Pays-Bas, du Portugal, de la Roumanie, de l'Espagne et de la Suède.

La proposition de rapport conjoint sur l'emploi qui analyse l'incidence de la pandémie de COVID-19 sur l'emploi et la situation sociale en Europe. La crise de la COVID-19 a mis fin à une évolution positive du marché du travail qui durait depuis six ans. Le nombre total de personnes ayant un emploi et le taux d'emploi ont fortement reculé, même si la hausse du taux de chômage est restée modérée jusqu'à présent grâce à la rapide mise en place de dispositifs de chômage partiel et de mesures similaires. Les États membres déjà confrontés à de graves difficultés socio-économiques avant la pandémie se trouvent désormais dans une situation de vulnérabilité encore plus grande. Le choc économique sur le marché du travail est vécu différemment selon les secteurs et les catégories de travailleurs. La contraction de l'emploi a davantage touché les travailleurs exerçant des formes d'emploi atypiques. Le chômage des jeunes a augmenté plus fortement que pour d'autres tranches d'âge. La proportion de jeunes ne travaillant pas et ne suivant ni études ni formation est en forte hausse. Les travailleurs nés en dehors de l'UE ont aussi été gravement touchés. La Commission continuera à suivre de près toutes les évolutions du marché du travail et de la situation sociale et elle mettra régulièrement à jour le relevé des résultats en matière d'emploi et le relevé des résultats dans le domaine de la protection sociale. Dans le cadre de ce Semestre européen 2021 exceptionnel, le rapport conjoint sur l'emploi aidera en outre les États membres à identifier les domaines pour lesquels des réformes et des investissements sont à prévoir en priorité dans leurs plans de relance et de résilience, à la lumière des lignes directrices pour l'emploi.

La Commission s'est engagée à mettre en œuvre une stratégie de croissance durable, qui aidera l'UE et ses États membres à atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. (Voir le document de travail de ses services sur la réalisation des ODD).

Le huitième rapport de surveillance renforcée concernant la Grèce conclut qu'en dépit des circonstances défavorables causées par la pandémie de COVID-19, les autorités grecques ont pris les mesures nécessaires pour respecter les engagements pris, allant de l'avant sur un certain nombre de réformes fondamentales. Le rapport pourrait servir de base à une décision de l'Eurogroupe sur l'activation de la prochaine série de mesures conditionnelles relatives à la dette.

Les rapports de surveillance post-programme pour Chyprel'Irlandele Portugal et l'Espagne concluent que chacun de ces pays conserve de saines capacités de remboursement.

Prochaines étapes

La Commission invite l'Eurogroupe et le Conseil à examiner le paquet et à approuver les orientations proposées aujourd'hui. Elle attend avec impatience d'engager un dialogue constructif avec le Parlement sur le contenu de ce paquet et chaque étape ultérieure du cycle du semestre européen.

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Date de publication
18 novembre 2020