La Commissaire Dalli a été particulièrement sensible à la manière dont les équipes, spécialement formées, prennent en charge les victimes. Les CPVS accueillent toutes les victimes de violence sexuelle 24h/24 et 7 jours/7. Elles peuvent y recevoir des soins médicaux, bénéficier d’un soutien et d’un suivi psychologique, d’une prise en charge médico-légale. Elles peuvent également déposer plainte par l’intermédiaire d’un inspecteur spécialement formé pour faits de mœurs. Les personnes de l’entourage peuvent aussi bénéficier d’information et de soutien.
Cette approche pluridisciplinaire, au service de la victime, est en adéquation avec la proposition législative proposée le 8 mars 2022 par la Commission européenne visant à introduire des normes minimales communes pour tous les États membres en matière de prévention, de protection, d’aide aux victimes, d’accès à la justice, ainsi que de coopération et de coordination des services. À ce titre, les CPVS constitue un exemple belge de bonne pratique à suivre à l’échelle européenne.
Helena Dalli, Commissaire européenne en charge de l’Égalité a déclaré : « La violence sexuelle doit être criminalisée partout. Nous l'avons proposé dans notre directive européenne sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique. Les victimes doivent recevoir le soutien spécialisé complet dont elles ont besoin, comme c'est le cas avec le service de « guichet unique » offert par le Centre d'aide aux victimes d'agressions sexuelles de l'hôpital Saint-Pierre à Bruxelles. Ces centres en Belgique sont des précurseurs en Europe, qui offrent le soutien spécialisé dont ont besoin les victimes de violences sexuelles. De tels services de soins à guichet unique seront exigés par notre proposition de directive. Nous prenons des mesures pour empêcher la violence de se produire en premier lieu, et lorsqu'elle se produit, nous devons veiller à ce que les bons services soient en place pour les victimes. »
Franck Vandenbroucke, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, a déclaré : « La prévention de la violence sexuelle est cruciale. Mais lorsque des personnes sont victimes de violences sexuelles, il est extrêmement important qu'elles reçoivent des soins appropriés le plus rapidement possible. Je me réjouis que les centres de prises en charge des violences sexuelles en Belgique soient un exemple pour d'autres initiatives en Europe. L'approche globale et spécialisée utilisée ici à l'hôpital Saint-Pierre de Bruxelles, où les victimes reçoivent à la fois des soins médico-légaux et psychologiques et peuvent en même temps signaler le crime, fonctionne. La guérison est plus probable, tandis que les chances de redevenir une victime sont réduites. Je ne peux que me réjouir que davantage de personnes en Europe puissent avoir accès à ce type de soins. »
Sarah Schlitz, Secrétaire d’État à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité a déclaré : « La lutte contre les violences sexuelles est ma priorité absolue. 5 ans après l’ouverture du premier centre, nous avons le recul nécessaire pour affirmer que les CPVS constituent une réponse optimale aux souffrances des victimes de violences sexuelles. À chaque ouverture d’un nouveau CPVS, nous voyons que très vite, les victimes trouvent le chemin des centres afin de recevoir de l’aide. C’est très rassurant de savoir que nous aidons autant de personnes. Je tiens à remercier les nombreux travailleurs et partenaires qui y contribuent. Ces derniers moi, les mouvements comme #Balancetonbar et #Balancetonfolklore ont vu le jour et je salue le rôle essentiel qu’ont joué ces militantes qui ont permis de libérer l’écoute des victimes et de pointer des faits intolérables jusqu’ici banalisés dans le monde de la nuit. Bien sûr, beaucoup de travail reste à abattre pour éradiquer ces violences de notre société. Chaque acteur doit prendre ses responsabilités. »
Chaque victime est une victime de trop. L’Union européenne reste déterminée à éradiquer la violence à l’égard des femmes en Europe et dans le monde.
Contexte
Le 8 mars 2022, la Commission européenne a adopté une proposition de directive visant à lutter contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. La proposition vise à faire en sorte que les formes les plus graves de violence à l’égard des femmes soient criminalisées dans l’ensemble de l’UE, telles que le viol, les mutilations génitales féminines et la cyber violence fondée sur le genre, y compris le cyber harcèlement et le partage non consensuel d’images intimes.
Le 24 novembre, dans leur déclaration commune publiée à la veille de Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le Haut-représentant et Vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, la Vice-présidente en charge de Valeurs et de la transparence, Věra Jourová et la Commissaire en charge de l’égalité, Helena Dalli, ont annoncé l’établissement d’un numéro d’assistance téléphonique à l’échelle de l’UE dans le cadre des mesures de lutte contre la violence à l’égard des femmes : le 116 016.
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Détails
- Date de publication
- 24 novembre 2022
- Auteur
- Représentation en Belgique