En Belgique, la croissance économique devrait rester globalement stable, à 1,3 % en 2024 et 1,4 % en 2025. L'élimination progressive des mesures gouvernementales visant à limiter les hausses de prix devrait faire grimper l'inflation à 4,0 % en 2024, avant qu'elle ne tombe à 2,3 % en 2025. Le déficit public devrait se stabiliser à 4,4 % du PIB en 2024, avant de remonter à 4,7 % du PIB en 2025, sous l’effet de pressions à la hausse sur les dépenses courantes permanentes. La dette publique devrait rester stable à 105 % du PIB en 2024 et augmenter pour atteindre 107 % du PIB en 2025.
Au niveau européen, les prévisions de printemps tablent sur une croissance du PIB de 1,0 % dans l'UE et 0,8 % dans la zone euro en 2024. En 2025, le PIB devrait augmenter à 1,6 % dans l'UE et à 1,4 % dans la zone euro. L'inflation IPCH devrait baisser dans l'UE, passant de 6,4 % en 2023 à 2,7 % en 2024, puis à 2,2 % en 2025. Dans la zone euro, elle devrait décélérer pour passer de 5,4 % en 2023 à 2,5 % en 2024, puis à 2,1 % en 2025.
Ces prévisions attestent que l’économie de l’UE a repris des couleurs au premier trimestre. Elle connaîtra une augmentation progressive de la croissance durant cette année et la prochaine, étant donné que la consommation privée va être soutenue par la baisse de l’inflation, le redressement du pouvoir d'achat et la poursuite de la croissance de l’emploi. Les déficits publics devraient se réduire légèrement à la suite du retrait de presque toutes les mesures de soutien à l’énergie, mais la dette publique devrait augmenter quelque peu l'an prochain, soulignant la nécessité d'un assainissement budgétaire qui protège l’investissement. Ces prévisions restent entourées d'une incertitude élevée et, alors que deux guerres continuent de faire rage non loin des frontières de l’Europe, les risques à la baisse se sont renforcés.
Pour Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif pour une économie au service des personnes il faut maintenant se concentrer sur trois priorités : « Premièrement, les États membres devraient se concentrer sur des réformes et investissements propices à la croissance durable, combinés avec des politiques budgétaires plus prudentes, afin de faire baisser les taux d’endettement, qui sont élevés. Deuxièmement, nous devons prendre toutes les mesures possibles pour encourager l’investissement. NextGenerationEU joue déjà un rôle important, mais nous pouvons faire beaucoup mieux pour stimuler l’investissement privé: éliminer les obstacles transfrontières et achever l’Union des marchés des capitaux demeurent essentiels. Troisièmement, nous devons continuer à cueillir les fruits de notre modèle de libre-échange, notamment en concluant des accords commerciaux avec des partenaires de confiance. »
Contexte
La Commission européenne publie chaque année deux séries de prévisions complètes (printemps et automne) et deux séries intermédiaires (hiver et été). Les séries de prévisions complètes couvrent une large gamme d'indicateurs économiques pour les États membres de l'UE, les pays candidats, les pays de l'AELE et d'autres grandes économies de marché avancées ou émergentes. Les prévisions intermédiaires couvrent, pour l'année en cours et l'année suivante, le PIB et l'inflation annuels et trimestriels pour chaque État membre ainsi que pour l'ensemble de l'UE et l'ensemble de la zone euro.
Les prévisions économiques de l'été 2024, qui actualiseront les projections en matière de PIB et d'inflation de la présente publication, devraient être présentées en septembre 2024.
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Détails
- Date de publication
- 15 mai 2024
- Auteur
- Représentation en Belgique