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Représentation en Belgique
  • Article d’actualité
  • 8 septembre 2022
  • Représentation en Belgique
  • 5 min de lecture

Examen de la mise en œuvre de la politique environnementale: la Belgique est très impliquée dans la protection de l’environnement mais elle doit encore progresser

La Belgique a réalisé d’importants progrès en matière d’économie circulaire, de gestion de la qualité de l’air, et de gestion du réseau Natura 2000. Des problèmes persistent en matière de biodiversité et de gestion de la qualité de l’eau.

Visit of Virginijus Sinkevičius, European Commissioner, to a nature reserve in Belgium

La Commission a publié aujourd'hui le troisième examen de la mise en œuvre de la politique environnementale (EIR). Cette analyse fournit aux États membres les outils et les informations dont ils ont besoin pour améliorer la mise en œuvre et mieux protéger notre santé et l'environnement. Dans son rapport, la Commission demande instamment une meilleure application des règles de l'UE en matière d'environnement afin de protéger la santé humaine et l'environnement.

Principaux résultats pour la Belgique 

La Commission avait mis en évidence 3 grands défis pour la Belgique : la gestion du Réseau Natura 2000, l’amélioration de la qualité de l’air, et la lutte contre la pollution de l’eau.

Ces dernières années, des progrès significatifs ont été accomplis en ce qui concerne le réseau Natura 2000, puisque 38 sites du réseau ont été désignés comme zones spéciales de conservation.

Le principal défi de la Belgique consiste désormais à garantir la conservation de la biodiversité, étant donné que 74 % et 49 % des évaluations concernant, respectivement, les habitats et les espèces affichaient un état « défavorable-insuffisant » au cours de la dernière période de référence en vertu de la directive « Habitats ».

Avec plus de 95 % des habitats dans un état de conservation défavorable, la situation des habitats protégés par l’UE en Belgique est la plus mauvaise de l’Union. En outre, la situation des zones forestières belges protégées au titre des directives « Nature » est préoccupante dans la mesure où plus de la moitié des évaluations réalisées pour ces zones font apparaître un mauvais état de conservation. Par ailleurs, l’adoption de mesures de conservation concernant les sites marins reste délicate.

Des progrès limités ont été réalisés en matière de qualité de l’air, grâce à des mesures visant à réduire les concentrations de dioxyde d’azote (NO2). La Belgique ne parvient toujours pas à assurer le respect des valeurs limites pour ce polluant dans l’une de ses principales zones urbaines, à savoir Anvers. Afin de remédier à  cette situation, la Belgique a pris de nouvelles mesures pour réduire la pollution atmosphérique. Elle a également décidé de créer de nouvelles stations de surveillance de la qualité de l’air.

De plus, la Belgique présente un risque moyen de non-respect de son engagement national de réduction des émissions d’ammoniac (NH3), tant pour la période 2020-2029 que pour 2030 et au-delà. De fortes pressions sont exercées sur les écosystèmes et la biodiversité par : i) l’agriculture intensive en Flandre en particulier ; ii) une activité de transport croissante, notamment à destination/en provenance du port d’Anvers ; et iii) une densité de population relativement élevée en Flandre et dans la Région de Bruxelles-Capitale. Des mesures doivent être prises dans le cadre du programme national de lutte contre la pollution atmosphérique afin de réduire les principales sources d’émission.

En ce qui concerne la gestion de l’eau, on constate des progrès lents et limités dans la réduction du nombre d’agglomérations ne respectant pas la directive relative au traitement des eaux urbaines résiduaires en Wallonie. En ce qui concerne les nitrates (NO3), les rapports disponibles font état d’une évolution de plus en plus préoccupante de la qualité de l’eau en Flandre, raison pour laquelle il est urgent de prendre des mesures supplémentaires et d’intensifier les actions en cours. Concernant la Wallonie, la révision des programmes d’action contre les nitrates a pris du retard.

Des inondations de grande ampleur ont récemment dévasté le sud de la Belgique, faisant de nombreuses victimes et causant d’importants dommages économiques. Ces inondations donnent à penser que la Belgique, et en particulier la Wallonie, devrait procéder à des évaluations préliminaires actualisées des risques d’inondation et recenser les zones présentant un risque d’inondation important.

La Belgique continue d’utiliser efficacement les fonds de l’UE et les possibilités de prêts, en particulier pour soutenir l’économie circulaire, notamment par l’intermédiaire de son plan pour la reprise et la résilience (PRR). La Belgique est l’un des pays les plus performants de l’UE dans le domaine de la productivité des ressources, de l’utilisation des matières secondaires et de la gestion des déchets. Toutefois, les taux de collecte séparée des déchets varient d’une région à l’autre. Des progrès supplémentaires pourraient être réalisés en introduisant de nouveaux instruments économiques pour prévenir la production de déchets, par exemple en évitant d’incinérer des déchets réutilisables ou recyclables – en particulier dans la Région de Bruxelles Capitale – ou en en améliorant l’attrait économique de la réutilisation et du recyclage des déchets. Le financement des investissements dans le domaine de l’environnement en Belgique a atteint 0,71 % du PIB en 2014-2020, principalement sur la base de sources nationales. Pour la période 2021-2027, les besoins d’investissement du pays dans le domaine de l’environnement sont estimés à au moins 0,85 % du PIB, ce qui suggère un déficit de financement dans le secteur d’au moins 0,14 % du PIB (au-dessus du niveau de financement de référence). Ce déficit devra être comblé en mobilisant des ressources financières supplémentaires, afin de soutenir les priorités de mise en œuvre en matière d’environnement.

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Date de publication
8 septembre 2022
Auteur
Représentation en Belgique